Règles de base du Cercle des Qualités et des Vertus Imprimer
Un art de vivre - Un art de vivre
Écrit par Gabriel Baechler   
Jeudi, 02 Juillet 2009 14:35

Les règles de base peuvent se résumer ainsi :

On forme un cercle dans l’espace

  • Chacun est ainsi en lien avec les autres et avec le centre.
  • S’il n’est pas possible de former le cercle dans l’espace, on peut néanmoins vivre la rencontre dans l’esprit du cercle.

Chaque participant prend connaissance des règles de base du Cercle des Qualités et des Vertus, et accepte de fonctionner en référence à ces règles.

  • L’acceptation de ces règles communes signe l’entrée dans le cercle. On choisit librement d’entrer dans le cercle. Si on y rentre, on accepte ces règles et on essaie de les vivre ensemble. Si quelqu’un s’y refuse, soit explicitement, en le disant, soit implicitement, par son comportement, il s’exclut lui-même du cercle.

La durée est définie.

  • Cela permet de garder une concentration et une attention durant les échanges.
  • Chacun est ainsi invité à se responsabiliser par rapport à ses prises de parole.

On désigne un modérateur, un gardien du temps et, si nécessaire, un rapporteur.

  • Le modérateur veille au bon fonctionnement du cercle notamment en gérant les temps de parole et en rappelant les règles de base si nécessaire.
  • Le gardien du temps facilite l’attention de chacun en rappelant ponctuellement le temps qu’il reste à disposition.
  • Le rapporteur prend des notes et fait un compte-rendu adapté aux besoins du groupe.

Le début et la fin du cercle sont ritualisés.

  • Cela aide à être attentif à la manière dont on a décidé de fonctionner et à la respecter.

Il y a une intention directrice, un mobile, un objectif.

  • Pas mon mobile à moi, mais un mobile partagé par tous.

Cette intention, ce mobile, cet objectif sont formulés par la parole.

  • On essaiera dans la mesure du possible de trouver les paroles les plus justes. Qu’est-ce qu’une parole juste ? C’est une parole dans laquelle l’ego, mon ego, ton ego, n’interfère pas, une parole sans orgueil, sans « moi je sais, l’autre ne sait pas », sans « moi je connais, l’autre ne connaît pas »… En bref, la parole juste, c’est de formuler notre intention le plus clairement possible par des mots appropriés, par une attitude juste, sans faire interférer mon ego.

Je ne viens pas pour dominer

  • Pour que le cercle fonctionne, il ne faut pas que quelqu’un ou quelque chose se mette au centre. Au centre, il n’y a personne : ni dieu, ni maître, ni chef, ni maître-penseur, ni idéologue… ; ni idée, ni foi, ni religion, ni concept, ni idéologie… Le cercle ne peut fonctionner qu’avec un centre totalement vide. Au centre, il y a le vide. Au centre, il y a l’absolu. « C’est un vide, mais c’est aussi un absolu. »

Je ne viens pas pour être dominé

  • Quel que soit notre niveau à chacun, quelles que soient nos différences – intellectuelles, spirituelles ou autres – nous sommes tous à la même échelle, nous sommes le cercle, nous formons le cercle. Mes qualités viennent se joindre aux qualités de l’autre ; mes défauts viennent s’associer aux défauts des autres. Je suis là pour puiser dans les qualités que ce cercle peut m’apporter, et pour travailler sur mes insuffisances, mes défauts et mes limites.

Je me mets dans une relation de partenariat avec l’autre.

  • Il n’est pas mon adversaire, mais mon complément.
  • Il est une partie de moi-même.
  • Je me construis à travers les autres.
  • « Le cercle est un corps ; il n’est pas constitué d’individualités séparées, mais d’individualités complémentaires qui s’enrichissent de leurs différences, qui ne sont rien sans les autres, qui n’existent réellement qu’en partenariat, qui ne deviennent et ne sont réellement elles-mêmes qu’en partenariat. »
  • « Le cercle est une harmonie. Et cette harmonie, il ne faut pas la chercher très loin, il faut la chercher dans la confiance. Le premier stade, c’est de mettre les gens en confiance et qu’ils se regardent comme les partenaires les uns des autres. »
  • Chaque personne qui est dans un cercle est liés au reste du cercle, et il faut qu’elle assume sa responsabilité d’être parfois l’animateur, parfois le perturbateur. » Dans le cercle, chacun est à la fois le premier et le dernier.

Je veille à avoir une conduite correcte.

  • Une conduite correcte, c’est-à-dire faire preuve d’intégrité et respecter la loi de réciprocité.
    • Intégrité. Les participants, tout particulièrement le modérateur, doivent être intègres ; ils ne doivent pas penser qu’ils sont là pour tirer insidieusement profit du cercle auquel ils participent ou qu’ils modèrent.
    • Loi de réciprocité ou Règle d’or. Ne fais pas à l’autre ce que tu ne veux pas qu’on te fasse ! Cette faculté, cette manière de vivre, cette manière de transmettre doit toujours être pesée. C’est une constante recherche d’équilibre. Je ne vais pas dire des paroles que moi-même je ne voudrais pas m’entendre dire ; je ne vais pas commettre un acte que je n’aimerais pas subir. Donc la personne qui va parler, ou la personne qui va émettre une idée, ou la personne qui va agir, doit toujours avant de le faire peser le pour et le contre, être en quelque sorte son propre censeur.  Ce n’est pas la peine que quelqu’un le lui dise, c’est à elle-même de se demander : « Moi-même, si on me faisait la pareille, est-ce que je l’accepterais ? »

L’effort

  • Il faut un effort continu. Un cercle progresse, ou meurt, ou s’arrête, par rapport à l’effort que nous faisons ou ne faisons pas. Le cercle est la résultante de l’effort de tout un chacun : c’est un effort continu !
    On ne vient pas dans un cercle avec une passivité, mais on vient toujours dans l’optique de donner. Si je donne au cercle, je donne au milieu, et ça va se répartir entre tous. Donc, le cercle vit de cet effort permanent de chacun d’entre nous d’apporter toujours du nouveau. L’effort ! Chacun s’efforce, ou alors, le cercle va passer à la passivité et il va mourir.
  • Donc, il faut l’effort, il faut un effort intellectuel ou un effort spirituel ; ça dépend ! ça dépend du cercle comment il est bâti, ça dépend de l’intention autour de laquelle on a construit le cercle : si c’est un cercle de réflexion, l’effort sera plutôt intellectuel, si c’est un cercle d’approfondissement, l’effort sera plutôt de nature spirituelle.
  • « Il faut qu’il y ait à chaque fois un renouvellement, à chaque fois un effort venant d’une partie ou d’une autre. Pour qu’un cercle vive, il faut qu’il y ait un effort continuel. »


Tout le monde est capable de comprendre ces mots, de les assimiler et de les vivre. Ce sont des choses qui doivent être comprises par tout un chacun. Ces règles sont universelles ; elles ne sont pas rattachées à une tradition ; elles sont rattachées à l’essentiel de tout message universel.

Mise à jour le Dimanche, 14 Janvier 2018 20:44